DOMAINE

Gilles Meyer, artisan du vivant et âme du Domaine Sainte Joie en Alsace

Plongez dans le portrait de Gilles Meyer, vigneron visionnaire et co-créateur du Domaine Sainte Joie. Un sculpteur du vivant qui façonne des vins précis, vibrants et profondément ancrés dans leur terroir alsacien.

Corpo Meyer

Derrière chaque vin de Sainte Joie, il y a une main précise, un palais affûté et une volonté tranquille : celle de Gilles Meyer. Fils d’Hubert, petit-fils de vigneron, il aurait pu suivre les pas tracés avant lui. Mais Gilles a choisi de réinventer, de sublimer, de pousser plus loin les exigences. Il est aujourd’hui le maître d’œuvre discret mais visionnaire d’un domaine qui allie intensité, sensibilité et maîtrise absolue du vivant.

Hériter, c’est choisir

Gilles rejoint officiellement le domaine en 2012. À cette époque, l’exploitation couvre une dizaine d’hectares. Il aurait pu s’en contenter. Mais son regard est tourné vers l’excellence. Rapidement, il convertit l’ensemble des vignes à l’agriculture biologique, augmente la surface jusqu’à plus de 35 hectares et met en place une vinification d’une extrême précision.

« Hériter, ce n’est pas juste reprendre. C’est choisir de faire mieux, plus juste, plus fidèle à ce qu’on ressent. » Chez Gilles, le mot “ressentir” n’est pas une figure de style. Chaque décision – de la taille d’hiver au choix de la date de vendange – passe par une dégustationdu raisin, par une évaluation sensorielle. Il goûte, il sent, il analyse. Il est à l’écoute de la vigne comme d’un instrument.

Le vigneron-sentinelle

Gilles n’a pas de dogmes, mais des convictions. Il cultive en bio, travaille les sols, sème des engrais verts, utilise des tisanes pour stimuler ou apaiser la vigne. Il refuse les traitements systématiques. « La vigne ne doit pas souffrir. Elle doit être accompagnée, respectée. » 

Il parle aussi de densité : plus de pieds à l’hectare, moins de raisins par pied. Une manière d’obtenir des jus concentrés, expressifs, équilibrés. Il réduit les rendements sans jamais sacrifier la structure. Tout est pensé pour que la plante donne le meilleur, dans le respect de son rythme et de son terroir.

Une vinification au service du vin

En cave, Gilles agit comme un sculpteur. Sur le Pinot Noir, il procède à une vinification douce, sans pigeage, avec des remontages délicats pour ne pas violenter la matière. Il cherche la soie, la subtilité, le velours. Pour le Gewurztraminer vinifié sec, il vise un équilibre parfait entre fraîcheur, aromatique et profondeur.

Chaque cépage a sa méthode, chaque millésime ses ajustements. Rien n’est figé. Le choix des contenants – inox ou barrique – dépend du message que le vin doit porter. « La barrique, c’est une finition. Elle apporte une vibration supplémentaire. Mais elle ne doit jamais écraser le vin. »

Le raisin comme révélation du lieu

Ce qui passionne Gilles, c’est la capacité d’un vin à raconter une parcelle. Un terroir. Un millésime. Il parle de ses sols avec émotion : les granits qui apportent la tension, les marnes qui offrent de la rondeur, les calcaires qui révèlent une profondeur minérale. Il sélectionne les porte-greffes, adapte les cépages à la parcelle, taille avec parcimonie. Il parle du Gewurztraminer sec comme d’une révolution sensorielle. Et du Pinot Noir , issu d’une parcelle de 70 ans en biodynamie, comme d’un vin de garde à la texture soyeuse et à la couleur presque noire. Rare en Alsace.

Une signature Sainte Joie

Sous la main de Gilles, Sainte Joie devient un style, une signature. Des vins précis, ciselés, vibrants, pensés pour la gastronomie. « Je veux que chaque gorgée laisse une trace. Qu’elle raconte d’où elle vient. » 

Plus qu’un vigneron, Gilles est un artisan du vivant. Un homme qui sculpte la nature sans jamais la contraindre. Et qui, année après année, fait dialoguer la terre, le fruit et le temps dans un langage aussi humble que lumineux.

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